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Sur le fil de notre histoire
24 avril 2015

Education nationale : simplifions le vocabulaire

Je lisais récemment un document (je ne suis pas enseignante, mais le domaine m'intéresse, ne serait-ce que parce que j'ai baigné dedans une certain temps, étant issue d'une famille d'enseignants, et parce que j'ai pas mal de copains et ami(e)s enseignants) concernant le souhait de la Ministre de l'Education Nationale de simplifier le jargon professionnel. En gros, l'idée était que (selon ce que j'avais cru comprendre) le "référentiel bondissant*" redevienne un "ballon"... ;-)

Quelle ne fut pas alors ma stupeur, mais aussi mon fou-rire, cette semaine en entendant des extraits des nouveaux textes sur une radio qui trouvait cela aussi extravagant que moi ! Je m'explique : 

- la "sortie piscine" est devenue "une activité pédagogique extérieure en milieu aquatique profond standardisé"... et donc "savoir nager" devient "savoir traverser l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête".

- en sport toujoursnos enfants vont donc désormais apprendre à "créer de la vitesse", et non plus à "courir",

- et que dire de l'apprentissage des langues ... Votre enfant apprend l'anglais ou l'allemand ? Mais non,voyons, il apprend à "aller du soi et de l'ici vers l'autre et l'ailleurs".

voilà, voilà !! Je pense que je vais donc me mettre à la page et ...  me rendre en un espace technique semi-fermé afin de produire une réponse olfactive et gustative à un besoin primaire spiralaire et récurrent des estomacs humains du référentiel habitat. En gros, je vous laisse pour aller préparer le repas familial !  

 

Note spéciale pour Pascale : les traducteurs des notes ministérielles n'ont pas fini de s'arracher les cheveux ! Il y a un marché à prendre pour les créateurs de perruques substituts capillaires...  

(*) terme utilisé en réalité comme une blague par un éditorialiste qui se moquait déjà du jargon de l'EducNat en 2005 ..., mais je l'aimais bien, alors je l'ai repris.

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Commentaires
E
A vingt ans, bac en poche, je suis devenue institutrice suppléante (aucune formation et salaire de base pendant cinq ans. Je n'ai pas été titularisée, j'ai abandonné avant d'avoir atteind les cinq années), c'était au début des années soixante, le salaire était de 450 F., maintenant si on a réussi un concours dont les épreuves ne semblent avoir que peu de rapport avec la fonction d'enseignant du primaire on débute, si je suis bien renseignée à 1200 euros (1800 pour le service voirie de la ville de Paris avec les primes, à vérifier.). Il faut vraiment être motivé.
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S
J'ai pris énormément de retard sur ton blog et je lis cet article alors qu'un collègue vient de sortir de mon bureau où il est venu me montrer un texte émanant de l'administration française dans lequel il est question de "déclinaison du référentiel des compétences douanières"...
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M
Les enseignants en ont subi beaucoup et en subissent encore et toujours... sans que cela ne change grand chose au travail à faire qui est de plus en plus difficile, je crois. Tous ces grands mots ne prendront qu"un peu plus de place sur le dossier des compétences à acquérir!
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M
Pathétique...mais sinon le mammouth évolue ;)
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O
Je ne connais pas trop l'anglais, pas l'allemand.<br /> <br /> Je pensais savoir parler français avec quelques mots mais si cela se fait et bien je crois que je ne parlerai plus rien. Hi hi hi!!! Car je ne comprendrai plus rien.<br /> <br /> BISOUS Affectueux.<br /> <br /> ODILE 67.<br /> <br /> Les enseignants vont s'arracher les cheveux pour apprendre le français aux jeunes.
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