A l'école
Les premières semaine d'école se sont très bien déroulées pour la puce, d'un point de vue scolaire... L'impression qu'elle avait "bouffé du lion" cet été, comme on dit chez nous : des résultats très bons, des leçons bien apprises, facilement, les devoirs sans rechigner, des efforts sur le soin aux cahiers... la joie des bons résultats... Nous sommes très fiers de notre puce, et pour autant (le paradoxe de la mère qui plaçait ses espérances scolaires sans doute trop haut, et qui se soigne... !) je m'attache, en la félicitant, à saluer verbalement autant les efforts fournis que les résultats, et à saluer les efforts pour les notions qu'elle a encore du mal à appréhender (merci encore au passage à MiaM et à son conseil de lecture... ici )... Quoi qu'il en soit, la demoiselle est fière de voir ses efforts payer, est heureuse de faire plaisir à ses parents, et très fière d'avoir les félicitations de la maîtresse, et tout cela est bien normal.
Dans la cour, ou en termes de camaraderie, le démarrage de l'année n'a pas été sans heurts, ... D'abord, parce que la puce a retrouvé dans sa classe une petite qui lui avait fait subir des violences physiques lors d'un centre aéré il y a un peu plus d'un an... De ce côté, inquiétude au départ de la puce (et de moi...), mais il semble que les choses se sont calmées, puisque Camille m'a dit dès la fin de la première semaine : "tu sais, L., elle a compris que je suis française aussi et elle est gentille maintenant".
Mais les soucis sont arrivés d'une autre petite, nouvelle aussi dans la classe, et qui a dû avoir du mal à trouver sa place, et dans ce cas, quoi de mieux que de se trouver un souffre-douleur... Résultats : des coups, des affaires volées ou dégradées, insultes (je n'ose même pas rapporter ici le vocabulaire "fleuri" de la jeune demoiselle de 8 ans !!), des croche-pieds dans la cour ou à la cantine... et un chewing-gum dans les cheveux et du feutre sur le dos du maillot (et oui, par bonheur, elle est assiste juste derrière ma puce)... Il y a huit jours, considérant que cela prenait des proportions importantes, je suis allée voir l'instit', qui n'avait pas vu, puisque la demoiselle veillait à ce que la maîtresse soit occupée ailleurs pour s'en donner à coeur joie... Réaction immédiate ! La voisine-de-derrière a été punie deux fois la même après-midi, puis au moins une fois par jour la semaine dernière, jusqu'à ce que vendredi dernier, Camille rentre en me disant, sur le chemin de l'école : "bon, tu sais, C. elle ne m'a pas embêtée aujourd'hui" ...
J'étais contente, ça semblait aller un peu mieux, et puis, mardi soir, aïe... gros chagrin, parce qu'elle a encore pris un mauvais coup de pied entre les jambes, elle en avait encore mal le soir, parce qu'elle a encore été victime de cette C. et d'un autre petit K. (terreur de 8 ans, qui a déjà sévi dans d'autres écoles avant d'arriver chez nous...)... Pour la première fois depuis son entrée à l'école en octobre 2012, elle a entendu des horreurs sur son nez, ses yeux bridés, ... Elle disait même avoir peur maintenant ...
Alors, mon coeur de maman était en miettes aussi, parce que je n'aime pas voir ma fille souffrir, mais il a fallu ramasser le sien, de petit coeur, lui expliquer la bêtise humaine, lui expliquer que ces enfants étaient nouveaux dans l'école, et que, n'étant pas très intelligents (oui, je me suis permise, parce que je n'ai pas su trouver d'autres raisons...), la seule façon qu'ils ont trouvé pour se faire remarquer, c'est d'être méchants avec les gentils enfants, et avec les enfants qui travaillent bien et sont sages à l'école... J'ai quand même refait un petit mot à l'instit' pour l'informer de ces derniers événéments...
Je trouve qu'il est toujours délicat d'intervenir auprès de l'équipe enseignante pour ce genre de chose... c'est différent de le faire pour attirer l'attention sur la scolarité des enfants adoptés, mais dans le cas de querelles d'enfants, je trouve qu'il est difficile de trouver la limite entre les "histoires de cour de récréation" et les épisodes nécessitant une vigilence plus grande...
Qu'en dites-vous ? Vous faites comment, vous ?